Monsieur Gille, je veux tout d'abord m'inscrire en faux contre votre assertion selon laquelle il y aurait un désengagement de l'État. Les relations entre l'État et l'AFPA s'inscrivent depuis 2008 dans une évolution qui prend en compte le transfert vers les régions de la compétence en matière de formation professionnelle des demandeurs d'emploi. Ainsi, les régions sont devenues, comme vous le revendiquez vous-même, les premières collectivités publiques dans l'achat de formations organisées par l'association, puisque celle-ci réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires avec les collectivités locales, soit 500 millions d'euros pour un chiffre d'affaires d'un peu moins d'1 milliard d'euros.
Par ailleurs, un marché public lie l'AFPA à l'État pour la mise en oeuvre des prestations d'accompagnement de publics ciblés – travailleurs handicapés, ressortissants d'outre-mer, détenus, militaires en reconversion. L'activité de certification continuera d'être assurée par l'association, qui, en 2011, a touché à ce titre une contribution de 50 millions d'euros du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, contribution qui sera reconduite en 2012.