Je dirai, comme mon collègue, que la commission des finances n'a pas eu à connaître la réalité de votre amendement. Mais nous remarquons, monsieur le secrétaire d'État, que votre majorité ne met pas en cause les économies à réaliser, mais tient à souligner la répartition de cet effort et de ce coup de rabot.
Concernant les crédits affectés au tourisme, il aurait peut-être été nécessaire de mesurer l'impact non pas sur une ligne budgétaire, à l'instant T, mais sur la capacité de l'opérateur à poursuivre sa mission, à mobiliser ses partenaires. Les partenaires attendent un signe fort : s'agissant, par exemple, de l'année de Yéosu ou des quelques années qui précéderont Milan, Atout France aura pour rôle de poursuivre et d'intensifier la mobilisation au bénéfice de la politique du tourisme et de l'accueil des touristes. Or la réduction des crédits de 10 % est un signe très négatif, monsieur le secrétaire d'État. Si vos services avaient proposé de travailler sur la proportionnalité des différentes lignes, on aurait pu comprendre que chacun consente un effort ; mais, à l'évidence, vous ciblez tout particulièrement Atout France. Je pense pour ma part que c'est une erreur. Si vous allez au bout de votre démonstration, sans prendre en considération mieux que vous ne l'avez fait jusqu'à présent les propositions de notre collègue Fasquelle, vous mettrez en cause la capacité d'un de vos opérateurs – Atout France – dont chacun souligne la compétence, l'engagement, voire la réussite. Je sais qu'il existe, ici ou là, de la trésorerie, des fonds des propres et qu'il reste encore quelques petites marges de manoeuvre. Vous les cassez, elles ne réapparaîtront pas. Nos collègues doivent mesurer avec responsabilité la façon dont vous devez répartir cet effort d'économies.
Je n'approuve pas, pour ma part, cette décision.