Vous m'avez accusé, madame la ministre, d'opposer les dispositifs. Non ! Je les regarde, je constate et je m'interroge.
Le dispositif de l'EPIDE, l'Établissement public d'insertion de la défense, peut être intéressant mais tout le monde constate qu'il implique des coûts exorbitants. L'État y consacre 85 millions d'euros, répartis entre le ministère de l'emploi et le ministère de la ville. D'ailleurs, on ne parvient pas à dépenser l'ensemble des budgets prévus !
Nous arrivons maintenant à un coût de 35 000 euros par jeune. Cela reviendrait à financer deux jeunes à 75 % du SMIC, ce qui serait peut-être plus simple. Vous me direz, à juste titre, que ce ne sont pas les mêmes jeunes. Mais ne pourrait-on pas cumuler les deux dispositifs ? L'un consacre 120 millions d'euros pour 10 000 jeunes et, l'autre, dans le budget que vous nous présentez, 250 millions d'euros uniquement pour les 700 000 autres jeunes qui sont suivis à travers d'autres dispositifs.
Madame la ministre, quel budget comptez-vous consacrer à l'EPIDE dans les années qui viennent ? Avez-vous des informations sur le limogeage brutal du directeur général ? Si le dispositif fonctionne si bien, pourquoi l'avoir limogé ? Pourquoi ne pas réfléchir à un dispositif plus global et plus efficace pour l'ensemble des jeunes, notamment des quartiers en difficulté ?