Si Nathalie Kosciusko-Morizet avait été là, elle n'aurait pas manqué de réaffirmer son soutien à la politique de création des parcs naturels marins, une politique qui s'inscrit dans la dynamique nationale de création d'aires marines protégées, qui n'ont cessé de progresser ces dernières années. Dès 2005, le plan d'action « Mer » de la stratégie nationale pour la biodiversité prévoyait la création de dix parcs naturels marins, dont deux outre-mer. Le Grenelle de la mer, en fixant un objectif de protection de 10 % des eaux sous juridiction française d'ici 2012, et 20 % d'ici 2020, a conforté et rehaussé cet objectif.
Cet été, lors d'une visite à Crozon, le Président de la République s'est félicité des avancées importantes accomplies en matière de création de parcs naturels marins. Après la création des parcs de l'Iroise et de Mayotte, respectivement en 2007 et 2010, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé officiellement, le 13 octobre dernier, la création du parc naturel marin du Golfe du Lion, le premier de Méditerranée. L'objectif de protection de 10 % des eaux sous juridiction française est d'ores et déjà atteint pour la métropole. Le parc naturel marin des Glorieuses, le deuxième outre-mer, devrait voir le jour en décembre 2011. Quatre autres parcs sont encore à l'étude : les estuaires picards, le pertuis charentais, le golfe normand-breton – c'est-à-dire la baie du mont Saint-Michel – et le bassin d'Arcachon.
Nathalie Kosciusko-Morizet est très reconnaissante des avancées importantes auxquelles a contribué Jérôme Bignon, président de l'Agence des aires marines protégées, dont vous vous êtes fait ce soir le porte-parole, monsieur Paternotte. Ces espaces doivent maintenant être gérés. Les moyens prévus en 2012 pour l'Agence des aires marines protégées, s'élevant à 21 millions d'euros, devraient lui permettre, à côté des autres missions lui incombant, qui seront précisées dans le contrat d'objectifs en cours de révision, de préciser ou de mettre en place la gestion des parcs naturels marins créés et d'assurer ainsi la réalisation des travaux des missions d'études engagés. Jérôme Bignon peut être rassuré au sujet de la mission qui lui est chère : Nathalie Kosciusko-Morizet est bien décidée à poursuivre l'intégralité des engagements du Grenelle de la mer.