Enfin, ce projet de loi de financement ne contient aucun élément de la réforme structurelle sans laquelle le déficit de notre sécurité sociale continuera à se creuser, et sans laquelle les prestations servies aux assurés continueront à se réduire.
Ce texte ne contient rien sur l'égalité d'accès aux soins ni sur le reste à charge des patients français, alors même que ce reste à charge n'a cessé de croître. Nous regrettons aussi l'absence de mesures permettant de lutter effectivement contre les dépassements d'honoraires.
Il n'y a rien dans le projet de loi de financement pour réaffirmer l'importance du service public de santé et du service public hospitalier au moment où circulent des rumeurs sur la révision à la baisse des ressources de l'hôpital public pour l'année prochaine ; rien non plus en matière de santé publique, alors même que nous savons que l'égalité en matière de santé se joue dès le premier âge ; rien sur la prise en charge de l'obésité, rien en faveur de la lutte contre l'alcoolisme ou contre le tabagisme.
Nous regrettons encore qu'aucune mesure n'ait été prévue pour revoir le mode de fonctionnement de la médecine de premier recours. Comment accéder à un médecin généraliste ? Comment modifier les modes de rémunération des professionnels ? Vous n'avez pas abordé ces questions, qu'il aurait pourtant fallu traiter au lieu de ne prendre que des mesurettes destinées à alimenter un débat purement politicien à quelques mois de l'élection présidentielle.
Pour l'ensemble de ces raisons, parce que le budget que vous nous proposez est à la fois insincère, injuste et incohérent, le groupe SRC votera contre le texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)