Monsieur le député Villaumé, sans répéter ce que j'ai répondu à M. Bocquet, je vous rappellerai simplement que nous veillons à ce qu'aucun site industriel ne soit remis en cause, que ce soit à Aulnay, Sochaux ou Mulhouse.
J'ai très clairement demandé au président de PSA de veiller à ce que les économies envisagées sur les achats ne fragilisent pas la position des sous-traitants. Jean-Claude Volot, le médiateur de la sous-traitance, suivra de près les entreprises concernées.
Nous avons également demandé au groupe de mettre en place un accompagnement renforcé pour les salariés intérimaires – car, nous en sommes bien d'accord, c'est d'eux qu'il s'agit – dont les contrats ne seraient pas renouvelés. Plusieurs bassins d'emplois en bénéficient déjà.
Le Gouvernement suivra de très près les conséquences des décisions annoncées par PSA. Avec Xavier Bertrand, nous réunirons le 23 novembre le comité stratégique de filière avec les syndicats et les industriels. Nous porterons un diagnostic actualisé sur la situation de la filière, avec tout ce que celle-ci compte de spécialistes.
Vous avez rappelé à juste titre que, depuis 2008, l'État n'a pas mesuré son aide à l'industrie automobile : prêt de 3 milliards d'euros, 750 millions en termes d'investissements d'avenir pour le véhicule du futur, 600 millions pour le fonds de modernisation des équipementiers automobiles, prolongation du bonus automobile. Ces mesures commencent à porter leurs fruits.
Le marché automobile a beau traverser une période délicate, il a tout de même rebondi de plus de 3 % en octobre.
Vous ne pouvez pas prétendre, monsieur le député, que l'État se désengage. Nous avons deux préoccupations : maintenir les emplois et éviter les délocalisations. Le temps me manque pour vous en dire davantage mais je vous démontrerai une prochaine fois qu'aucune délocalisation n'est actuellement en cours.