Monsieur le Premier ministre, sous l'impulsion du Président de la République, la France et ses seize partenaires de la zone euro ont bouclé, jeudi dernier, un accord que l'on peut qualifier d'historique.
Cet accord comporte trois points : la recapitalisation des banques, l'entérinement de la décote de la dette grecque, qui permet de donner de la visibilité à la Grèce afin qu'elle s'engage à conduire la nécessaire politique d'assainissement de ses finances publiques, et la montée en puissance du Fonds européen de solidarité financière.
Dans ce contexte – cet accord a été voté à l'unanimité –, la décision du chef du gouvernement grec jette le trouble et fait courir des risques graves et démesurés. (« C'est vrai ! »sur plusieurs bancs du groupe UMP.) La question qui se pose est évidemment, non pas celle de la légitimité du référendum, mais celle de l'opportunité du moment choisi pour l'annoncer. L'urgence de la situation exige en effet la solidarité sans faille de tous les États. On ne peut pas accepter que certains jouent à la fois le plan de sauvetage et l'aventure européenne sur un coup de dés ou à pile ou face, car le pire est à craindre.
Monsieur le Premier ministre, ma question est donc simple. À quelques heures de l'ouverture d'un G20 d'une extrême importance, quelles initiatives la France compte-t-elle prendre pour rassurer des marchés qui doutent et une opinion publique qui s'inquiète et pour défendre l'unité, l'efficacité et la solidarité de la zone euro ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)