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Intervention de Christophe Caresche

Réunion du 2 novembre 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de la zone euro

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

Monsieur le Premier ministre, la crise grecque et ses derniers rebondissements menacent désormais l'ensemble de l'Europe. Comment en est-on arrivé là ? Beaucoup se posent la question, notamment parmi les principaux partenaires de l'Europe, qui ne manqueront pas d'y revenir lors du G20.

D'une crise limitée et localisée, nous sommes passés à une crise systémique. L'Europe n'a pas su apporter une réponse forte et convaincante à la crise grecque ; elle est intervenue trop peu et trop tard. À chaque fois, l'encre du relevé de conclusions à peine sèche, les résultats des différents sommets consacrés au sauvetage de la Grèce ont été mis en cause. (« C'était écrit ! » sur les bancs du groupe GDR.)

La crise grecque est d'abord une crise de la gouvernance politique de l'Europe (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), qui paie cher l'insuffisance de ses institutions politiques. Force est de constater que, dans ce contexte, le couple franco-allemand n'a pas été capable, en raison de ses atermoiements, d'incarner un leadership positif. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Il faut donc repenser l'architecture politique de l'Europe, en donnant une véritable place aux peuples européens. Sur ce point, on ne saurait blâmer le premier ministre grec d'avoir décidé de recourir au référendum.

Cette crise est également une crise d'orientation dans la réponse qui y est apportée. L'austérité généralisée ne peut en effet être l'horizon indépassable des peuples européens. Il faut donc impérativement dégager des perspectives de croissance. Les eurobonds sont nécessaires (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP) pour soulager les dettes et relancer l'économie. Il faut une taxe sur les transactions financières pour trouver de nouvelles ressources. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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