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Intervention de Geneviève Fioraso

Réunion du 26 octobre 2011 à 10h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Fioraso :

L'entreprise Photowatt est une ETI sous-traitante de l'État dans le domaine photovoltaïque. Les évolutions réglementaires erratiques de ce marché, le moratoire et la non régulation des spéculations sont des sujets que l'on a longuement eu l'opportunité d'évoquer ici. L'entreprise vient de licencier le 5e directeur en 3 ans et est en train de déposer son bilan. Il y a donc aussi, dans ces réglementations, une responsabilité de l'État en temps que donneur d'ordres, en particulier dans le cadre de la filière photovoltaïque. Cette entreprise qui maîtrise depuis trente ans l'ensemble de l'expertise du photovoltaïque, va disparaître ! Il y avait une opportunité de rachat par une entreprise norvégienne dont la majorité des capitaux sont détenus par des Chinois : c'était la seule entreprise à s'intéresser à Photowatt. Maintenant que son directeur a été débarqué par l'actionnaire canadien, je crains que cette entreprise ne disparaisse corps et biens.

Une action de médiation est utile. Je partage votre diagnostic qui devrait l'être par les membres du Gouvernement, mais il faut également que l'État montre l'exemple. Or, en l'occurrence, ça a été tout le contraire !

Concernant le capital-développement des PMI-PME, on se trouve confronté au problème de leur taille et à celui de l'accompagnement de leur croissance. Le travail en la matière doit être régionalisé. Comment utiliser par exemple l'argent de l'assurance-vie à des fins plus utiles ?

Je souhaiterais nuancer votre jugement sur les grands groupes. On a vu le PDG, le directeur de la stratégie, le directeur de l'innovation et la directrice des ressources humaines du groupe Schneider Electric s'installer à Singapour. On nous a expliqué que c'était afin d'être plus près des marchés en progression mais voilà tout de même un signe extrêmement fort. L'État, avec les nombreux leviers dont il dispose, comme le crédit impôt-recherche, devrait agir. Or personne n'a réagi et la nouvelle est parue sous forme d'un article de la taille d'un fait divers dans le journal Les Échos.

N'y a-t-il pas, dans nos grands corps d'État, et dans le cadre de la formation de nos élites, un effort particulier à faire dans le domaine des PMI-PME, des ETI et du patriotisme économique ?

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