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Intervention de Jean-Louis Gagnaire

Réunion du 26 octobre 2011 à 10h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Gagnaire :

Vous avez tenu des propos très directs ; je souhaiterais à ce sujet rassurer Laure de la Raudière. Nous étions, avec Monsieur le Médiateur, aux Assises de la sous-traitance, à Lyon, la semaine dernière. Ce que l'on a entendu de la part des chefs d'entreprises sous-traitantes était d'une autre virulence que ce que nous avons entendu ici ce matin ! On le comprend car vos propos sont enregistrés et rendus publics. Tout le monde dénonce le cynisme du système et il est très positif que l'ensemble de nos collègues nous rejoignent dans l'analyse qui en est faite.

Je suis en complet désaccord avec ce que disait M. Jean Dionis du Séjour sur le renforcement des outils législatifs. On ne peut pas comparer la question de la sous-traitance industrielle à celle de la grande distribution. Car si l'on contraint la grande distribution, elle est quand même toujours obligée de vendre sur le territoire national, à la différence des sous-traitants et des grands groupes qui, eux, iront produire ailleurs et quitteront notre territoire. C'est bien là tout le problème ! Il faut des évolutions législatives et faire appliquer les lois dites-vous mais on est là dans l'incantation permanente. Je m'interroge sur les moyens à mettre en place pour aider les entreprises sous-traitantes, à diversifier leur marché et à s'internationaliser. Monsieur Pierre Lellouche, qui était hier à votre place, ne dit pas la même chose que son ministre de tutelle, Monsieur François Baroin. Le premier est d'accord pour accompagner les PME, à la différence du second qui ne veut pas trouver les moyens d'accompagner les entreprises en région. Comment adapter les PME aux nouveaux outils de management, afin qu'elles puissent lutter à armes égales en la matière ? Comment les aider à recruter des compétences et des ressources humaines qui sont absorbées par les grands groupes ? Comment résoudre la question de leurs besoins de financement en fonds propres ? Notre groupe est favorable à une banque régionale d'investissements : il faut cesser de faire des plans sur la comète depuis Paris et se rapprocher au maximum du terrain. Venant de la première région de sous-traitance de France, je peux affirmer que l'on a tout de même quelques idées sur le sujet.

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