Le sujet est abondamment traité dans Biologie des passions de Jean-Didier Vincent, Fondements naturels de l'éthique de Jean-Pierre Changeux, ou les écrits des grands théoriciens américains de l'éthique évolutionniste. Mais, si les biologistes sont honnêtes, ils doivent dire jusqu'où va leur science et où elle s'arrête. Quant aux philosophes, la plupart d'entre eux ignorent le débat biologique et n'ont pas accès aux travaux de Simon LeVay. Il faut avoir étudié la biologie pendant trois ans à un haut niveau, comme je l'ai fait moi-même, pour savoir ce que sont les allèles, les gènes, les codons-stop et la transcriptase inverse. Ne faites pas de la philosophie une voiture-balai, qui ramasserait tous les sujets que les autres renoncent à traiter ! Il faut laisser celui-ci à des biologistes experts en évolution-développement ou en génétique, qui diront eux-mêmes à leurs classes qu'ils ne savent pas tout.