Défavorable. D'une part, le COR a déjà planché sur l'emploi des seniors. D'autre part, depuis l'adoption du plan national d'action concerté en faveur de l'emploi des seniors, en 2006, le taux d'emploi des personnes entre cinquante-cinq et soixante-quatre ans a progressé de façon continue. Cette progression n'a pas été remise en cause par la crise économique et financière.
Ainsi, alors que le taux d'emploi des cinquante-cinq ans à soixante-quatre ans était de 38,1 % en 2006, il est passé à 38,9 % en 2009, puis à 39,7 % en 2010, pour atteindre 40,9 % actuellement. Une telle évolution traduit bien un changement des comportements, qui devrait se confirmer dans la durée, surtout depuis la réforme des retraites de 2010. De même, au deuxième trimestre de 2011, le taux d'emploi des cinquante-cinq ans à cinquante-neuf ans s'élève à 63,4 % contre 60,6 % l'année d'avant, et celui des soixante ans à soixante-quatre ans, qui était le plus préoccupant, est actuellement de 18,1 % contre 17,9 % en 2006.
Par conséquent, notre politique pour l'emploi des seniors marche. Nous nous sommes beaucoup inspirés de la Finlande. Celle-ci avait exactement les mêmes chiffres que la France il y a vingt ans, et elle est aujourd'hui leader dans l'emploi des seniors. À notre tour, dans quelques années et malgré la crise, nous arriverons à des résultats très positifs.
Je tenais à donner ces explications parce que, à ce sujet aussi, on lit beaucoup de choses inexactes. On ne progresse pas par un coup de baguette magique, il faut de la patience, mais tout doucement nous arriverons au but.