Monsieur le ministre, j'ai apprécié votre présentation axée sur le « produit français » davantage que sur le commerce extérieur.
Néanmoins, j'estime qu'il manque peut-être une analyse sectorielle à cet exposé. La France s'achemine vers un déficit commercial d'au moins 70 milliards d'euros, il serait intéressant de différencier les secteurs qui sont déficitaires de ceux qui sont excédentaires. Le ministre de l'agriculture monsieur Bruno Le Maire qui a présenté, ce matin même, le budget de la mission « Agriculture, pêche, alimentation, forêt et affaires rurales », nous a indiqué, en commission élargie, que l'aéronautique et l'agroalimentaire étaient les deux seuls secteurs en situation réellement excédentaire. J'aimerais que vous nous présentiez, Monsieur le ministre, les points forts comme les faiblesses de l'appareil exportateur français. J'ai personnellement beaucoup travaillé sur l'un des facteurs de faiblesse, qui est le coût du travail. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de l'agriculture. Ma question est donc très simple. Y a-t-il des réflexions en cours sur l'« euro compatibilité » d'allègements des charges sociales dans certains secteurs très déficitaires, je pense au textile, par exemple ?
J'ai trouvé votre exposé très convaincant car il nous a rappelé que les chiffres du commerce extérieur sont le résultat du « produit France ». Pensez-vous que les consommateurs français sont effectivement mobilisés sur le « produire français » ? Cette thématique est-elle toujours de nature à mobiliser les Français, en tant que citoyens et en tant que salariés ? Quelle est votre stratégie en la matière ? Comment comptez-vous amener des organismes tels qu'UFC-Que Choisir à considérer, en plus des critères de prix et de qualité, des éléments comme le « produire en France » ?