…comme M. Giscard d'Estaing sait l'être, et le poser dans une logique de compétitivité des entreprises. Or, poser le problème de la compétitivité des entreprises implique de s'interroger sur le temps de travail, dans le cadre d'une négociation globale avec les partenaires sociaux.
Si je suis favorable à ce que l'on s'engage un jour sur la réduction des exonérations de charges, j'estime que cela ne saurait se faire sans ouvrir le débat sur le temps de travail, avec l'ensemble des partenaires. Je vais voter contre cet amendement, qui n'a pas vocation à être voté dans le cadre du PLFSS, mais dont je reconnais le mérite, consistant à souligner les limites et la fragilité d'un système où le contribuable paye des subventions directes afin de créer de l'emploi.
Ce qui compte, c'est d'avoir – surtout dans la période que nous traversons – des entreprises aussi compétitives que possible, disposant de capacités à embaucher aussi larges que possible. Or, si l'on s'engage aujourd'hui sur la voie d'une réduction des allégements de charges sans ouvrir en même temps le débat sur le temps de travail, on fragilise la compétitivité des entreprises, ce qui se traduira par une augmentation du taux de chômage. Je vous invite donc à repousser cet amendement, mes chers collègues, même si, je le répète, sa présentation méritait un examen attentif. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)