Nous avons tous été frappés par les accidents de cet hiver ; cela dit, j'ai été particulièrement étonnée par la malheureuse histoire de ce patient pour lequel on a cherché un lit pendant sept heures. Vous me pardonnerez d'évoquer mon expérience de médecin régulateur : les SAMU du Nord et du Pas-de-Calais disposent d'un logiciel qui gère en temps réel les capacités d'accueil dans les différents services. Ce système est alimenté, non par les médecins, mais par les cadres infirmiers. Bref, ce sont les SAMU qui alimentent l'ARS plutôt que l'inverse, cette dernière, qui est une structure administrative, n'ayant pas la logistique pour gérer de telles informations. Nous pouvons ainsi, lorsqu'une équipe de SMUR intervient, lui indiquer les possibilités de transfert dans tel service de réanimation cardiaque, polyvalente ou pédiatrique. Je m'étonne donc que l'on propose d'inscrire dans la loi des dispositifs qui existent déjà. On nous reproche souvent des textes trop bavards ; en l'occurrence, la mesure proposée relève davantage du domaine réglementaire.