Je souhaite m'associer aux compliments qui ont été adressés à la présidente et aux rapporteurs. Je partage notamment le constat selon lequel la crise que nous connaissons dans le domaine des matières premières actuellement est liée à une crise de l'énergie. Je prendrai seulement ici l'exemple sud-américain où 40% du maïs récolté est alloué la production de biocarburants. Certes, j'entends bien qu'il y a eu une augmentation des surfaces exploitées ainsi qu'une hausse de la productivité ; cependant, dans le cas d'aléas climatiques, les prix seront répercutés sur les prix à l'alimentation. Ce qui m'interroge et m'inquiète, c'est que les Chinois sont dépendants de 80 à 90 % de l'extérieur pour certains produits. En conséquence, ils achètent des terres agricoles en Afrique et dans d'autres pays en développement : il y a là un risque pour les pays en voie de développement de devenir dépendants de la Chine dans le futur. J'ai une autre question : est-ce que d'autres pays ont une démarche similaire à la nôtre ? On sait ce que l'Union européenne a fait au niveau des marchés agricoles. Il faut donc prendre le sujet à bras-le-corps au niveau européen. Quand on pense cependant à ce qu'a pu faire Bruxelles s'agissant de la libéralisation des droits de plantation, on est en droit de se poser des questions sur l'utilité des initiatives qui ont été prises…