Je partage votre avis sur la T2A, dont l'objectif initial était louable, mais qui a montré ses limites – et il faudra réexaminer le système globalement – et sur les EHPAD. Dans ceux du sud de l'Aisne, trois quarts des personnes hébergées viennent de la région parisienne, faute d'avoir trouvé sur place, obligeant à réserver des places pour la population locale, éventuellement avec des tarifs préférentiels. Et cet afflux nous fait, paradoxalement, paraître « surdotés » aux yeux du conseil général. Il faudrait définir une politique plus globale, avec l'augmentation prévisible des personnes hébergées.
Monsieur Mathis, la désertification par les médecins concerne non seulement les zones rurales, mais aussi les banlieues. Je ne suis pas pour la coercition, mais il est regrettable que les médecins n'aient pas compris qu'ils pourraient s'organiser, à l'instar d'autres professionnels de santé. Mais l'on esquive toujours la question de fond qui est de se demander pourquoi les médecins ne veulent plus faire de médecine générale. Il faudra s'attaquer à une refonte globale du système une fois que les réformes engagées, notamment celle du numerus clausus, auront produit leurs effets.