Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je vais décevoir Mme Gruny. J'en suis d'autant plus désolé que je partage, pour l'essentiel, son argumentation, mais elle peut comprendre que, s'il n'y a pas de désaccord de fond entre nous, s'abstenir, lorsqu'on est dans l'opposition, n'est déjà pas neutre. Mais, surtout, nous attendons un peu plus du gouvernement français.
Avant d'en venir au budget européen, qu'il me soit d'abord permis de dire quelques mots du Conseil européen puisque nous en sommes à la mi-temps. Ce Conseil – c'est une innovation – se déroule en effet en deux étapes, la prochaine, que nous espérons conclusive, ne devant avoir lieu qu'après que Mme Merkel sera revenue, mercredi matin, du Bundestag, après y avoir présenté devant la commission du budget, afin d'en recueillir l'assentiment, les conclusions – provisoires donc – de la première étape. Ce rappel souligne d'ailleurs par contraste le sort réservé aux députés français, qui n'auront pas le privilège des députés allemands d'entendre le Premier ministre rapporter, devant la commission des finances par exemple, les négociations en cours au sein du Conseil.