Monsieur le Premier ministre, notre pays compte 8,5 millions de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté. Quant aux demandeurs d'emplois, ils sont aujourd'hui bien au-dessus des 4 millions. Dans les deux cas, l'augmentation est constante.
Et tous, dans cet hémicycle, nous ne faisons que constater, chaque jour, des fermetures d'entreprise ou des suppressions d'emplois. La seule justification de ces désastres sociaux et humains est l'accroissement des profits pour le seul bénéfice des actionnaires et de dirigeants sans scrupules.
Quelques exemples complémentaires au cas déjà cité de M-Real.
À Thiers et Monistrol en Auvergne, un groupe indien devient propriétaire de la société métallurgique Precitum, et laisse à l'abandon les deux sites pour cause de rentabilité insuffisante : 210 salariés en perdition ; que leur dites-vous ?
À Riom, dans le Puy-de-Dôme, Cooper Sécurité décide de délocaliser en Roumanie 80 % de l'activité de sa filiale Luminox, alors que cette entreprise a réalisé, en 2010, 8,7 millions d'euros de bénéfice : 21 salariés sacrifiés ; que leur dites-vous ?
Je pourrais rappeler aussi la lutte des salariés de la Fonderie du Poitou, dans la Vienne : 480 familles dans l'angoisse du lendemain ; que leur dites-vous ?