Mesdames et messieurs les députés, avant qu'Éric Besson ne réponde à la question de M. Loncle, je voudrais dire à la représentation nationale que nous avons appris, il y a quelques heures, la mort de Marie Dedieu, retenue en otage en Somalie. Depuis plusieurs semaines, nous avions établi, par le biais d'un certain nombre d'intermédiaires, des contacts en vue de sa libération. Ce sont ces contacts qui nous ont annoncé son décès sans que nous puissions aujourd'hui en préciser ni la date ni les circonstances.
Mme Dedieu avait soixante-six ans, elle était atteinte d'un cancer et elle était tétraplégique. C'est dire l'humanité de ceux qui l'ont kidnappée et qui ont refusé, alors que nous les avions fait parvenir par quatre canaux différents, les médicaments qui auraient peut-être pu la sauver.
Au nom du Gouvernement, je veux exprimer ma profonde émotion et ma solidarité à sa famille, à ses proches. Je veux dire aussi l'indignation qui est la nôtre devant cet acte de cruauté, de barbarie qui devra faire l'objet des sanctions les plus exemplaires.
Je veux enfin dire que nous continuons à nous mobiliser pour obtenir la libération de nos compatriotes qui sont retenus en otage, au Sahel, en Somalie ou au Yémen. Je mesure, à l'occasion du drame qui vient de frapper la famille de Mme Dedieu, l'angoisse des autres familles et je sais que la représentation nationale tout entière est à leurs côtés et aux côtés du Gouvernement dans cette épreuve. (Applaudissements sur tous les bancs.)