Chaque catégorie de lecteurs, chaque communauté, qu'elle soit constituée autour d'une pensée, d'une terre ou d'une solidarité, a le même droit que toutes les autres à disposer du type d'informations qui correspond à ses désirs et à ses besoins.
Face à l'avalanche et au choc des images et des informations non contrôlées, elle doit servir de référence, permettre la mise en perspective et non la mise en scène – comme c'est le cas pour certains de nos collègues.
Monsieur le ministre, je ne veux mettre en doute ni votre amour de la presse, ni votre soutien à ce secteur, ni votre attachement au pluralisme. Et pourtant on laisse mourir La Tribune ! Peut-être – je n'ose y croire – est-ce pour faciliter le développement des Échos, dirigé par Bernard Arnault, qui est un ami cher du Président de la République ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Comme si, en ces périodes de crise, on pouvait se satisfaire d'un seul journal économique.
On ne pourrait donc rien faire pour France-Soir, un titre emblématique qui s'éteint doucement ? On ne devrait pas s'interroger sur l'avenir du Monde ? On devrait se désintéresser de la mort programmée de la presse régionale, alors que L'Indépendant, Le Midi libre, Centre Presse et Paris-Normandie sont en grande difficulté ?