Je pense que Christian Eckert a insisté à juste titre sur deux points majeurs : notre volonté de protéger la Caisse des dépôts et consignations et la mission d'intérêt général de celle-ci. Il a souligné à juste titre le risque qui pèse encore, qui représente un montant de 3,35 milliards d'euros.
Il a aussi affirmé la volonté de continuer de permettre le financement des collectivités territoriales. Certes, nous partageons tous cette ambition, mais il a insisté sur le risque que font peser ces 10 milliards d'euros d'actifs douteux qui figurent au menu du transfert qui nous est proposé.
Défendant la motion de rejet préalable, notre collègue a rappelé nos propositions. C'était bel et bien l'occasion de montrer ce qui fait la différence entre la politique qui est la vôtre et celle que nous appelons de nos voeux, inscrite dans tous les amendements que nous proposons à vos projets de loi de finances successifs. Séparer les banques de dépôt et les banques d'affaires ; taxer les rémunérations extravagantes ; majorer l'impôt sur les sociétés pour la part des bénéfices redistribuée sous la forme de dividendes : voilà un certain nombre de pistes auxquelles les Français prêteront attention dans les débats à venir.
Christian Eckert a également suggéré, à la lumière de l'exemple de Dexia, que les stress tests portent également sur le niveau des liquidités.
Enfin, je pense que le paragraphe sur la morale et la confiance n'était pas le moins important du discours de notre collègue.