Puis, cet été, est survenue la crise des dettes souveraines. En conséquence, les marchés financiers doutent de la capacité des collectivités publiques à rembourser leurs emprunts et ils doutent aussi des banques qui portent ces emprunts, notamment de Dexia dont l'essentiel des placements de son activité financement public concerne des collectivités publiques françaises, mais aussi italiennes et espagnoles notamment.
Dexia se trouve donc face à un assèchement de ses liquidités financières qui la place dans une situation d'urgence : elle a besoin, le plus rapidement possible, du soutien des États, en l'occurrence de l'État français qui est son actionnaire comme l'État belge et les provinces belges. Voilà la situation.
Quelles en sont les conséquences ? Il ne s'agit pas d'un démantèlement – Gilles Carrez a raison de le souligner – mais d'une spécialisation des métiers. L'origine principale du métier du financement des collectivités territoriales se situait en France : le Crédit local de France avait apporté son activité lors du rapprochement avec Dexia en 1996. Cette activité de financement des collectivités territoriales va revenir dans le giron français à travers la holding qui va être construite avec la Caisse des dépôts et la Banque Postale.
Voilà ce dont il s'agit aujourd'hui…