Il faut donc réfléchir sur l'organisation de nos organismes de contrôle, et savoir qu'ils n'y viendront que si on les paye.
On nous dit que les stress-tests n'étaient destinés qu'à tester la solvabilité et en aucun cas la liquidité. J'ai un peu de mal à comprendre parce que cela fait des mois que l'on nous explique qu'il ne s'agit pas d'une crise de la solvabilité mais d'une crise de la liquidité : mettons alors en place des stress-tests qui portent sur la liquidité.
Il y a pire encore, et c'est pourquoi aujourd'hui nous n'avons plus confiance, et nous ne sommes pas les seuls d'après ce que j'ai entendu en commission. M. Pierre Mariani, l'administrateur délégué de la banque, qui a fait son possible pour redresser les choses – personne ici ne le remet en cause pour ce qu'il a fait, même si ce n'était pas complètement à titre gratuit –, disait au mois d'août devant la commission des finances qu'il n'y avait pas de problème, que tout allait très bien et que Dexia renouerait probablement avec les bénéfices au dernier trimestre. Mais quand on a eu besoin de 3 milliards en catastrophe en 2008 et sachant ce qu'on a en portefeuille – car j'ose espérer que ces gens-là au moins le savent –, tenir de telles affirmations devant la représentation nationale ne peut inspirer confiance. Comprenez donc qu'aujourd'hui, pour nous, la confiance n'y est pas.
Monsieur le ministre, malgré votre bonne volonté et votre disponibilité, tout à l'heure, en commission, vous étiez tout de même quelque peu emprunté pour préciser les chiffres en cause. On ne sait pas clairement de combien on parle.