…qui a été préparée dans un temps extrêmement court pour pouvoir tenir compte des quelques éléments d'information qui nous ont été fournis ces dernières heures.
Le premier point que je veux évoquer a déjà été abordé par M. le rapporteur général : la responsabilité des uns et des autres. Je crains, monsieur Carrez, que ce débat ne dérape si vous reprenez les propos que vous avez eus sur les maires et des autres responsables d'exécutifs locaux. Vous les avez présentés, et c'est limite, comme responsables ou en tout cas coresponsables d'une situation dont nous connaissons trop bien les vrais responsables. Certes, des exécutifs locaux ont souscrit aux contrats en question et d'autres les assument, mais il n'empêche que des consignes très claires ont été données aux commerciaux de certaines banques, particulièrement à ceux de Dexia, pour vendre des produits qui ont conduit aux difficultés que nous connaissons aujourd'hui. Cela est avéré. Il ne s'agit pas de dire que tout le monde est responsable ou coupable de la même façon : les politiques commerciales ordonnées par les dirigeants de Dexia ont conduit aux situations auxquelles doivent faire face un certain nombre d'exécutifs locaux.
Comment en est-on arrivé là ?
En 2008, le Gouvernement nous a demandé, déjà en urgence, en catastrophe, d'autoriser le déblocage d'un milliard d'euros et à la Caisse des dépôts d'apporter 2 milliards pour permettre à Dexia de poursuivre son activité. Que sont devenus depuis ces 3 milliards d'euros ? Monsieur le ministre, vous avez eu la franchise de répondre en commission qu'ils avaient disparu.