Intervention de Yves Albarello

Je voudrais faire part de mon expérience satisfaisante de collecte sélective dans la ville dont je suis élu, Claye-Souilly, ville de douze mille habitants répartis sur 1 507 hectares. Mis en place depuis longtemps, le dispositif donne pleine satisfaction notamment parce que, grâce au schéma départemental d'élimination des ordures ménagères, il a permis d'isoler les déchets verts qui auparavant terminaient leur parcours dans la poubelle grise, pour être ensuite incinérés, avec un coût exorbitant de l'ordre de 240-250 euros par tonne.

Nous hébergeons également le plus grand centre d'enfouissement technique, où ont été mis en place des procédés novateurs en matière de méthanisation : ceux-ci permettent de produire aujourd'hui de l'électricité et permettront demain d'alimenter en méthane les réseaux de chaleur des bâtiments collectifs, au sein d'un écoquartier de huit cents logements. Au sein de la même installation sont également traités des déchets ménagers originaires de Paris ou de la Seine Saint-Denis, pour un tarif de 100 à 140 euros par tonne. Ma question est la suivante : ces opérations sont-elles rentables pour les groupes comme Veolia qui exploitent ce type d'équipement et revendent le gaz ainsi produit?

Je voudrais insister également sur l'éducation des jeunes générations à la citoyenneté et au développement durable, par le biais des incitations – notamment en milieu scolaire – au tri sélectif.