Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, ce débat sur la santé publique est primordial.
Le Nouveau Centre a déjà oeuvré en la matière puisqu'il a milité voici quelques mois pour la suppression des phtalates, des parabènes et des alkylphénols. J'ai par ailleurs personnellement déposé une proposition de loi visant à interdire le bisphénol A, identique à celle de M. Gérard Bapt.
Je suis heureux que ce sujet soit remis à l'ordre du jour car le bisphénol A est présent dans de nombreux emballages alimentaires, qu'il s'agisse des bouteilles en plastique ou des boîtes de conserve. Le dernier rapport de l'ANSES est clair : la nocivité de cette substance est avérée chez l'animal et fortement suspectée chez l'homme, surtout chez les personnes particulièrement vulnérables, à savoir les enfants, les femmes qui allaitent et les personnes âgées.
Nous devons mettre en garde la population contre ces risques.
Nous avons déjà interdit la présence de bisphénol A dans la composition du biberon, ce qui est d'autant plus nécessaire que le fait de réchauffer un biberon favorise la diffusion de la molécule dans la boisson.
Monsieur le président Accoyer, je sais que nous ne sommes pas encore certains du lien entre le bisphénol A et l'obésité, les problèmes endocriniens ou certains cancers. La suspicion est cependant suffisamment forte pour que nous prenions nos précautions.
Bien entendu, il ne faudrait pas le remplacer par une molécule plus toxique encore. La recherche jouera un rôle essentiel et nous devons accorder aux fabricants un délai avant d'interdire complètement la présence du bisphénol dans les conditionnements alimentaires. À cet égard, une durée de trois ans me semble raisonnable.
Dans un esprit de responsabilité, pour toutes ces raisons, le groupe Nouveau Centre votera cette proposition de loi.