Monsieur Lachaud, sachez que la politique agricole commune constitue une priorité pour la France. À cet égard, nous avons trois exigences. D'abord, nous nous opposons à la renationalisation de la PAC. Il s'agit bien d'une politique communautaire ; l'Europe en a la responsabilité et doit continuer à l'assumer.
Ensuite, en ce qui concerne la défense de la PAC dans les perspectives financières pour la période 2014-2020, la France a affirmé de manière très claire qu'elle n'accepterait aucun projet financier pour cette période si la stabilité de la PAC n'est pas incluse dans le paquet financier. Nous l'avons répété à plusieurs reprises, si bien que même les pays qui ne sont pas très favorables à la politique agricole commune ont compris que notre intransigeance serait totale.
Enfin, nous refusons tout accord commercial avec un tiers ou une zone géographique qui ne respecterait pas le principe de la réciprocité, que j'ai déjà évoqué. Il n'est pas question d'ouvrir les marchés agricoles de l'Europe de façon à créer des situations de concurrence déloyale.
Par ailleurs, la Commission européenne a accepté aujourd'hui même un paquet législatif sur l'avenir de la PAC.
Vous avez également évoqué, à juste titre, le coût du travail dans les exploitations agricoles. Le Premier ministre s'est engagé en mars dernier à faire baisser le coût du travail au vu de la crise que connaît le secteur.