…indispensable pour faire des propositions, pour des raisons historiques, mais aussi économiques : la France et l'Allemagne représentant 55 % du produit intérieur brut de la zone euro, il n'est pas anormal que nos deux pays se réunissent pour faire des propositions.
Aujourd'hui, chacun doit savoir faire preuve de modération et considérer que l'initiative du Président de la République est la bienvenue, mais que, au niveau européen, les décisions démocratiques nécessitent un certain temps, celui de l'intervention des parlements.
L'Europe, j'en suis sûr, sortira de cette crise comme des autres ; elle en sortira renforcée et plus intégrée.
Les débats du Conseil seront centrés sur trois thématiques décisives : la gouvernance économique de la zone euro et la croissance de demain ; le G20, au sein duquel la France, qui le préside, et l'Europe doivent marquer leur empreinte sur le monde ; le réchauffement climatique et la conférence de Durban.
En ce qui concerne la zone euro et la gouvernance économique, les avancées sont claires. Qui aurait pensé, il y a encore quelques mois, voire quelques semaines, que l'on puisse parler de gouvernance économique européenne et d'intégration européenne, que l'on puisse avancer sur un fonds monétaire européen, qu'Hervé de Charette avait appelé de ses voeux, que l'on puisse enfin évoquer le fédéralisme économique – ce mot n'est pas un tabou pour moi, car ce qu'il recouvre est devenu une idée neuve et forte pour la construction européenne ?