Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Les gouvernements européens doivent prendre des décisions claires au regard de la gravité de la situation dans la zone euro : nous sommes « l'épicentre d'une crise mondiale » a déclaré ce matin Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne.
La situation de la zone euro s'est détériorée ces dernières semaines, faisant resurgir le spectre d'une crise systémique.
Qui plus est, la crise de la dette n'est pas limitée à la zone euro : les États-Unis et le Japon sont confrontés aux mêmes difficultés que certains pays de la zone euro. C'est donc à une crise mondiale du risque souverain que nous sommes désormais confrontés.
La Commission européenne vient d'indiquer, dans un rapport rendu aujourd'hui, que « pour mettre un frein à l'accroissement de la dette et assurer la soutenabilité des finances publiques, de nombreux pays de la zone euro vont devoir mettre en place des mesures d'austérité permanente, en plus de celles déjà adoptées ».
Cette crise se propage à tous les pays, y compris à ceux qui apparaissaient encore il y a peucomme les plus solides.
Encore florissante avant l'été, l'Allemagne commence à accuser le coup, alors que la contagion de la crise de la dette à l'économie réelle menace. L'industrie, son principal moteur, a connu un coup d'arrêt inquiétant au mois d'août.
Dimanche, à Berlin, le Président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont promis des « réponses durables, globales et rapides » face à la crise, et ce « avant la fin du mois », sans entrer dans les détails.
La chancelière allemande vient d'affirmer que la zone euro qui a, jusqu'ici, échoué à enrayer la crise de la dette, avait la "volonté politique" de la surmonter.
Monsieur le Premier ministre, pourriez-vous nous dire ce qui sera annoncé et négocié pour le prochain sommet européen du 23 octobre ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)