Ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères et porte sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient.
Depuis la fin de l'année dernière, un vent révolutionnaire souffle sur les pays arabes. Il présente des aspects positifs, puisqu'il annonce à la fois la liberté et la démocratie. Mais toute lumière projette des ombres…
Il y a, au Moyen-Orient, une large majorité musulmane ; il y a aussi de fortes minorités chrétiennes, implantées depuis l'aube du christianisme et qui ont illustré l'histoire de ses débuts par leur diversité aujourd'hui maintenue.
Dans les tempêtes, ce sont toujours les plus fragiles qui subissent les éléments. On l'a vu après l'intervention américaine en Irak où les Assyriens et les Chaldéens ont dû quitter en grand nombre leur pays et ont connu de très nombreux attentats.
En Égypte, la forte minorité chrétienne de huit millions d'habitants, qui subit une discrimination, a la volonté de s'émanciper et se heurte, malheureusement, à une répression très dure. Après qu'un attentat a coûté la vie à vingt et un coptes à la nouvelle année, hier dix-sept coptes ont été victimes d'une répression disproportionnée.
Le Moyen-Orient compte vingt millions de chrétiens qui participent à l'équilibre de cette région du monde. Le mufti de Tripoli me disait ainsi qu'il faut que les chrétiens restent. La France est très attachée à ces communautés. Elle a aussi, ces derniers temps, participé à la libération du Moyen-Orient.