Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, malgré quinze années de politique du médicament sans doute trop hésitante, les Français restent parmi les plus grands consommateurs de médicaments. Selon la Cour des comptes, chaque Français consomme 40 % de médicaments de plus que ses voisins proches, pour un montant moyen supérieur de 90 %.
Compte tenu de cette situation qui n'est pas justifiable au regard des exigences de santé publique, nous devons assumer une double responsabilité : celle de garantir une sécurité optimale des produits de santé en général et des médicaments en particulier, celle de faire comprendre aux Français que cette addiction aux médicaments n'est pas synonyme de bonne santé, qu'elle induit des risques iatrogéniques encore insuffisamment cernés mais bien réels.
Suite au choc provoqué par l'affaire du Mediator, il était normal et souhaitable d'évaluer au fond la gestion de notre politique du médicament depuis quinze ans et d'en tirer toutes les conséquences pour améliorer les procédures liées à la mise sur le marché, à la pharmacovigilance, à l'évaluation thérapeutique et à la gestion médico-économique du médicament.
Vous avez pris ce problème à bras le corps, monsieur le ministre, pour mettre fin aux errements et doter la France d'une politique du médicament plus sûre et plus transparente ; je tenais à vous en remercier et à vous féliciter pour votre lucidité et votre persévérance.