En ce qui concerne le problème des responsabilités des industries pharmaceutiques, il est évident que le laboratoire Servier a poussé jusqu'à la caricature et la perversité, par son fonctionnement même, tous les travers que l'on a pu constater grâce aux différents rapports d'information et à ce qui filtre de l'avancée des procédures judiciaires.
Mais ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : il y a aujourd'hui, dans l'ensemble de l'industrie pharmaceutique, un changement fondamental qui ressortit à la financiarisation générale de l'économie. Nous n'en sommes plus aux laboratoires que nous connaissions, qui se développaient à partir de la découverte par le pharmacien, au fond de son officine, d'un produit qui bénéficiait au patient et dont il assurait lui-même la commercialisation et la surveillance. Maintenant, il y a des conseils d'administration, des actionnaires et des managers qui gèrent cette industrie comme ils le font de tout autre secteur..
Par conséquent, les règles que nous allons, je l'espère, mettre en place ensemble doivent concerner les mises sur le marché de produits pharmaceutiques, les dispositifs médicaux et l'ensemble des agissements des laboratoires.
Je note par ailleurs, après l'intervention de M. Muzeau et la réponse du ministre, que tout le monde est d'accord pour un réexamen du texte.