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Intervention de Luc Chatel

Réunion du 27 septembre 2011 à 15h00
Renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé — Éducation nationale

Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative :

Monsieur le député, j'entends les inquiétudes qui s'expriment sur l'avenir de notre école, dans le cadre de la journée que vous évoquez. Je voudrais y répondre avec force, mais sans polémique.

Je ne pense pas que la réponse aux problèmes que connaît aujourd'hui l'éducation nationale se formule en termes de moyens. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Vous avez cité à juste titre l'enquête de l'OCDE parue il y a quelques jours, mais vous avez omis de signaler qu'il ressort de cette enquête très précise que la France continue d'investir 6 % de son PIB dans l'éducation nationale, c'est-à-dire plus que la moyenne de l'OCDE – 5,9 % – et que la moyenne des pays de l'Union européenne – 5,5 %. Les moyens sont donc là, monsieur le député !

Vous oubliez également de rappeler que nous avons aujourd'hui une dépense par élève de 80 % plus élevée qu'elle ne l'était au début des années 1980. Vous citez le nombre de professeurs, sans rappeler qu'il est supérieur aujourd'hui à ce qu'il était il y a vingt ans, alors que nous avons 500 000 élèves de moins ! S'il suffisait donc d'y mettre les moyens, nous serions les champions du monde en matière de résultats scolaires. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)

Mais la réponse n'est pas dans l'injection perpétuelle de moyens supplémentaires ; elle est dans la manière dont ces moyens sont engagés : la lutte individualisée contre les décrochages scolaires mise en place lors de cette rentrée ; les 10 000 places d'internat d'excellence pour les élèves issus de milieu défavorisé ; l'augmentation de 13 % des crédits pour l'accueil des enfants handicapés. C'est comme cela que nous obtiendrons des résultats.

Cette politique commence d'ailleurs à porter ses fruits dans votre département, le Val-de-Marne, puisque l'on y constate une progression de six points dans les évaluations de français réalisées au CE1 au printemps dernier. Donc, de grâce, monsieur le député, cessez vos caricatures sur l'éducation nationale ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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