Monsieur le ministre de l'éducation nationale, ce mardi est une journée de mobilisation sans précédent (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) : plus d'un enseignant sur deux est en grève, dans le public comme dans le privé. Professeurs, parents d'élèves, étudiants défilent en front uni pour dire : stop à votre politique, stop à la casse de l'éducation nationale. Ensemble, ils dénoncent les 80 000 suppressions de poste intervenues depuis 2007 – dont 16 000 cette année, alors que nous comptons 40 000 élèves supplémentaires.
Avec votre majorité, vous avez organisé le plus grand plan social de notre pays ! Les conséquences en sont désastreuses, comme le confirme le dernier rapport de l'OCDE : baisse des investissements en matière d'éducation ; taux d'encadrement des élèves le plus faible de la zone euro ; salaires des enseignants bien inférieurs à la moyenne européenne ; suppression des RASED ; accroissement des inégalités scolaires – sur ce point, la France se classe trente-troisième sur trente-quatre ! Voilà votre bilan, celui qu'ont sanctionné les grands électeurs dimanche dernier ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
C'est pourquoi les députés communistes, républicains et du parti de gauche déposeront une demande de commission d'enquête sur les conséquences de votre politique sur notre système éducatif. D'ores et déjà, nous exigeons l'arrêt de la RGPP, le recrutement massif d'enseignants et la mise en oeuvre de réformes garantissant l'école pour tous.
Monsieur le ministre, enseignants, parents d'élèves et élus locaux vous somment de les écouter ! Avec votre politique, c'est l'avenir de nos enfants que vous hypothéquez et le socle de notre république que vous menacez. Il faut que cela cesse maintenant ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)