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Intervention de Alain Juppé

Réunion du 27 septembre 2011 à 15h00
Renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé — Conflit israélo-palestinien

Alain Juppé :

Monsieur le député, au Proche-Orient la France a eu constamment le même objectif : la paix. Seule la paix peut garantir durablement la sécurité de deux États pour deux peuples – l'État d'Israël pour le peuple juif et l'État de Palestine pour le peuple palestinien.

La seule façon d'aboutir à la paix est de négocier. Palestiniens et Israéliens doivent se remettre autour de la table des discussions. C'est tout le sens des initiatives que nous avons prises, notamment au cours des derniers mois. C'est aussi pourquoi nous soutenons la proposition du Quartet – Union européenne, Nations unies, Russie et États-Unis – qui prévoit un calendrier de négociation. Cette proposition n'a pas, pour l'instant, permis de débloquer la situation.

Les Palestiniens ont fait acte de candidature devant le Conseil de sécurité. Cela est légitime, mais cette démarche est vouée à l'échec : il n'est même pas sûr qu'elle recueille les neuf voix requises au Conseil de sécurité et, en toute hypothèse, les États-Unis d'Amérique ont fait savoir qu'ils opposeraient leur veto.

D'où la proposition française de recourir à l'assemblée générale, où une large majorité pourrait permettre aux Palestiniens de franchir une première étape en se voyant reconnaître le statut d'État observateur – à condition, bien sûr, de reconnaître l'État d'Israël et de s'engager sur sa sécurité. Cette proposition est aujourd'hui sur la table ; nous continuons à y travailler avec tous ceux qu'elle intéresse. Nous avons toute la durée de l'assemblée générale, jusqu'à la fin de l'année, pour voir si elle peut prospérer.

En tout cas, je peux porter témoignage, pour avoir assisté à l'ensemble des débats de l'assemblée générale sur ce sujet, que seul le Président de la République française a fait une proposition nouvelle susceptible de faire bouger les lignes, en partant d'un constat que, je pense, nous partageons tous : le statu quo n'est plus tenable au Proche-Orient. C'est à l'honneur de la France de l'avoir dit de façon aussi forte. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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