Nous ne pouvons pas donner un chèque en blanc, considérant que, je le rappelle, le post-AMM est essentiellement géré par l'industrie elle-même. On nous dit que, si des effets secondaires indésirables s'avèrent ou que la balance bénéfice-risque bascule du côté du risque, peut-être demandera-t-on à l'industriel de démontrer que le médicament est efficace. Mais, cela ne se passe que dans le pays de Candy, donc si tout va bien. Je ne fais pas aujourd'hui le procès de l'industrie pharmaceutique. Je ne suis pas à la tête de la Commission européenne et ce n'est pas moi qui ai demandé cette enquête, il y a deux ans. Un médicament peut très bien comporter des risques qui seront indétectables si certaines personnes ne font pas bien leur travail. Si l'on n'instaure pas une révision régulière et systématique, nous risquons de devoir faire face à une autre affaire Mediator. L'objet de cet amendement n'est pas d'embêter le monde, mais de faire remarquer que ce texte de loi ira dans le bon sens, à condition de ne tomber que sur des gens qui accomplissent parfaitement leur travail. Or nous n'en sommes pas sûrs. L'éthique de chacun, à tous les maillons de la chaîne, n'est pas forcément bonne à 100 %. Cet amendement permet de prévenir l'arrivée d'un autre médicament de type Mediator.