S'agissant du logement à caractère social, les organismes rencontrent des difficultés pour se conformer aux normes de performance énergétique, car ils n'ont aucune visibilité en matière notamment d'éco-prêt, qui a été gelé avant d'être pérennisé. Il faudrait également instaurer un mode de financement permettant aux organismes de récupérer sur l'investissement en vue de réinvestir, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Par ailleurs, le mode de vie dans les maisons passives ou à basse consommation nécessite un apprentissage des occupants, faute duquel les objectifs en termes d'économies d'énergie risquent de servir de prétexte à la disparition de la mixité sociale. Afin d'assurer cet accompagnement des locataires, on avait un temps envisagé d'instituer des « ambassadeurs de l'énergie ». Qu'en est-il de cette idée ? Des cofinancements sont en tout cas nécessaires.
Enfin, les recherches en matière d'énergies alternatives maritimes commencent à aboutir. Avez-vous des partenariats sur le sujet, notamment avec l'IFREMER ? N'oublions pas qu'on peut produire des éco-carburants à partir d'algues. De plus, cette filière – qui ne demande qu'à se développer – participerait de notre indépendance énergétique. L'ADEME prend-elle en considération l'enjeu maritime ? Je crains que non.