Je pense aux pays de l'Est, et à la Pologne en particulier. S'ils arrivent à leur terme, ils porteront inévitablement atteinte à la crédibilité de la parole de l'Union Européenne dans les négociations climatiques.
Nous ne pouvons pas faire comme si nous ne savions pas que le développement de l'exploitation de nouvelles ressources fossiles comme les gaz de schiste consacre un véritable renoncement à répondre à l'intérêt général climatique.
À un an du prochain Sommet de la terre de Rio, je citerai deux phrases, bien connues, du rapport Brundtland de 1987 : « Le genre humain a parfaitement les moyens d'assumer un développement soutenable, de répondre aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations à venir de satisfaire les leurs… Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »
C'est bien de cela qu'il est question avec les gaz de schiste : ne pas compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs besoins en s'inscrivant, par volonté ou par omission, dans cette fuite en avant qu'est l'exploitation des ressources fossiles ; ne pas compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs besoins en poursuivant, par volonté ou par omission, une trajectoire climatique insoutenable pour l'humanité.
Bien au-delà des impacts environnementaux de l'exploitation des gaz de schiste, la seule application d'un principe de responsabilité à l'égard de l'intérêt général climatique et des générations futures devrait conduire l'ensemble des députés de notre hémicycle à adopter ce texte. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)