Dans ce cas, madame la ministre, permettez-moi de vous questionner sur cette deuxième génération – vous êtes suffisamment savante en la matière. Dans la première génération des biocarburants, on ne considère que la partie la plus énergétique, c'est-à-dire la graine. Dans la deuxième, on prend toute la plante, voire l'arbre. Comment, à volume égal, récupérerez-vous davantage d'énergie en prenant la partie ligneuse, cellulosique en plus de la graine ? C'est là un miracle chimique dont j'aimerais que vous me fassiez la démonstration. Comment, en prenant toute la plante, extrairez-vous à volume égal plus d'énergie qu'en ne prenant que la graine, où l'énergie est stockée ? Faire du carburant avec du tournesol, de la betterave, voire du maïs, on comprend : là, il y a de l'énergie. Mais dans la partie ligneuse, il y en a beaucoup moins. Par conséquent, tout porte à croire que les biocarburants de deuxième génération dégageront, pour une unité de volume donnée, beaucoup moins d'énergie. Le rendement thermodynamique de la filière sera forcément moins élevé.