Ce débat très intéressant semblerait opposer d'un côté l'intérêt hypothétique du consommateur et, de l'autre, l'emploi d'ouvriers, d'ingénieurs, et la vitalité de nos territoires industriels.
En réalité, il faut se souvenir, comme l'a excellemment dit tout à l'heure notre collègue Alain Joyandet, que, depuis plusieurs années, le Gouvernement s'est engagé dans une politique industrielle ambitieuse, en particulier en créant le Fonds stratégique d'investissement, doté d'un capital de 20 milliards d'euros. Rappelons que plus de 3 milliards ont été engagés en deux ans, qui ont permis de consolider 100 000 emplois en France. Le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles, destiné à soutenir l'industrie automobile et doté de quelque 500 millions d'euros, a permis d'apporter une réponse vraiment adaptée, en ces temps de crise industrielle et de crise de la consommation.
Rappelons aussi que le Gouvernement a pris l'initiative, il y a deux ans, d'engager une vaste consultation nationale de tous les acteurs publics et privés, scientifiques et industriels, sur les questions industrielles : les états généraux de l'industrie. Les propositions formulées à l'issue de ces états généraux se sont traduites, en particulier, par les travaux portant sur les politiques de filières industrielles de la conférence nationale de l'industrie où, mes chers collègues, je vous représente même si vous ne le saviez pas.