Je ne peux vous répondre aujourd'hui. Mais le Gouvernement est ouvert à la discussion.
J'ai été comme vous très surpris des résultats présentés par l'Observatoire de la santé des vétérans (OSV). En tant que député, j'ai reçu plusieurs fois les associations à ce sujet. Je serais tenté, monsieur le président, de vous inviter à recevoir ici des membres de l'Observatoire. Mis en place après la Guerre du Golfe et la polémique née aux États-Unis à propos de certaines maladies dont avaient pu être atteints des vétérans, il conduit des études sur l'état de l'ensemble des militaires engagés sur des théâtres d'opérations extérieures, et peut donc vérifier l'existence de pathologies qui y seraient liées. Ce sont les responsables de cet observatoire qui m'ont exposé que le nombre global des cancers dont étaient victimes les personnes ayant participé aux essais nucléaires était inférieur à celui concernant le reste de la population. Cette constatation n'empêche pas, bien sûr, l'existence de cancers dus à l'exposition aux essais. En revanche, dès lors qu'il n'y a pas d'augmentation générale du nombre de cancers parmi les personnes ayant participé aux essais, il est impossible pour un médecin de savoir si un cancer dont souffre l'un de ses patients relevant de cette catégorie est dû à cette participation.