Ma question s'adresse à M. le ministre chargé des transports.
Monsieur le ministre, vous savez l'importance que revêt aujourd'hui l'attractivité des territoires régionaux. L'INSEE vient d'y consacrer une étude, et nos régions ont compris que plus aucune d'entre elles ne pouvait se prévaloir d'une population acquise. Cadre de vie et cadre professionnel se rejoignant, elles souhaitent évidemment attirer talents et habitants, un enjeu économique, démographique parfois, et, pour la France un enjeu d'équilibre de son territoire.
Les régions peuvent bien se parer des plus belles couleurs, être les plus inventives, nous avons collectivement décidé que l'État, précisément pour une question d'équilibre, était le responsable de l'accès aux territoires. Or, on peut dire que ce nouveau mandat de l'État commence mal pour l'Auvergne. Non seulement nous demeurons la seule région qui ne soit pas desservie par un TGV mais, le 11 décembre prochain, toute l'Auvergne devrait arriver, avec des trains vieillissants, les plus retardés des lignes régionales, dans une ancienne gare de marchandises puisque vous nous demandez de quitter la gare de Lyon toute neuve, que vous inaugurerez le même jour, pour les entrepôts de Bercy.
Entre la lettre de commande que j'ai obtenue de votre prédécesseur en 1998 et le feu vert du Conseil d'État, c'est près de quinze années qui ont été nécessaires pour avoir une desserte autoroutière de Vichy, ce qui n'est qu'une première étape du désenclavement routier. Je voudrais que, sur la question cruciale, vitale pour notre région, de l'accessibilité, la réponse du Gouvernement soit plus rapide. Ma question est simple : quand l'Auvergne pourra-t-elle être desservie par un train normal, qui part à l'heure normale d'une gare normale et arrive à l'heure normale dans une gare normale ? (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes SRC et GDR.)