La souffrance économique et morale des travailleurs, de leurs familles et des populations est d'autant plus grande qu'ils éprouvent un sentiment d'abandon.
C'est d'abord l'incompréhension des travailleurs qui, par centaines, sont jetés à la rue du jour au lendemain par des entreprises pourtant saines et prospères, qui ont du travail pour aujourd'hui comme pour demain.
À Gémenos, l'usine Fralib est abandonnée par Unilever : 182 salariés sont concernés.
À Berre, le groupe Lyondellbasell s'en prend à sa raffinerie : 370 salariés sont menacés, sans compter ceux qui seront touchés demain dans l'usine de pétrochimie adossée à l'activité de raffinage.
À Arles, c'est la holding Brandizi Gestion Finance qui « organise » la liquidation judiciaire de sa filiale Trivella : 51 salariés se retrouvent au chômage.
Face à ces multinationales qui agissent non selon des objectifs économiques, mais selon des logiques financières et spéculatives et qui programment elles-mêmes la baisse de rentabilité pour justifier ensuite la fermeture, il faut que vous acceptiez de convoquer les chefs d'entreprise au plus haut niveau, car seul le Gouvernement a l'autorité nécessaire pour organiser ces tables rondes qui s'imposent aujourd'hui à l'échelon ministériel.
Le Gouvernement doit aussi rechercher avec le Parlement les moyens qui empêcheront à l'avenir de telles démarches au moyen d'un outil législatif adéquat.
C'est pourquoi, avec François Hollande, qui est venu sur le terrain à trois reprises (Exclamations et rires sur les bancs des groupes UMP et NC)… oui, c'est une bonne chose pour les travailleurs, mes chers collègues. C'est pourquoi je vous demande, monsieur le Premier ministre, une réponse précise. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)