Comme l'a relevé M. le ministre, les conclusions de la Cour des comptes, quelle que soit la rigueur de ses magistrats, peuvent être débattues, surtout si elles tiennent à un certain manque d'information.
L'analyse que fait la Cour des comptes de la vidéosurveillance, étayée par très peu d'éléments chiffrés, reflète un point de vue tout aussi subjectif que celui du président de la Commission. Elle se fonde essentiellement sur l'étude What Criminologists and Others Studying Cameras Have Found, de l'American Civil Liberties Union (ACLU), lobby de défense des libertés individuelles, hostile à la vidéosurveillance. Pourquoi la Cour n'a-t-elle pas cherché d'autres études défendant la thèse inverse ? Cela lui aurait permis de montrer davantage de prudence avant de remettre en cause le travail de l'Inspection générale de la police nationale, ainsi que la mise en place conjointe par l'État et les collectivités territoriales des caméras et des centres de surveillance urbaine.