J'ai vraiment l'impression, monsieur le ministre, mes chers collègues, que vous menez un combat d'arrière-garde en contestant les conclusions du rapport, alors que l'échec de la politique de sécurité menée depuis 2002 est patent. Il s'agit maintenant de savoir si vous comptez tenir compte des recommandations de la Cour des comptes, ce rapport pouvant aussi être lu comme la « feuille de route » d'une autre politique de sécurité.
Quelle est aujourd'hui la priorité de votre politique de lutte contre l'insécurité, car on peine à en dégager une parmi les 48 objectifs prioritaires et les innombrables circulaires dont vous bombardez les policiers ? Quelles mesures comptez-vous prendre pour réduire les inégalités qui affectent la répartition des effectifs sur le territoire ? Comptez-vous en finir avec ce fameux « taux d'élucidation », comme l'Observatoire national de la délinquance le préconise ? Quel bilan tirez-vous de l'expérimentation du transfert de la mission de transfèrement au ministère de la Justice, qui devait permettre de dégager des marges de manoeuvre au sein du ministère de l'Intérieur – il semble que l'opération ne soit pas concluante ?
Vous prétendez que les suppressions des postes créés par la LOPSI n'ont pas eu d'impact sur les capacités opérationnelles des forces de police et de gendarmerie, alors qu'en juin le directeur général de la Police nationale et celui de la Gendarmerie nationale nous disaient ici-même exactement l'inverse. Selon M. Frédéric Péchenard, la poursuite de la RGPP compromettrait sévèrement les capacités opérationnelles des services. Que pensez-vous de cette déclaration faite par le DGPN devant notre commission des Finances ?