En ma qualité de représentant de l'Assemblée nationale au comité stratégique du service civique, je sais que si le seul élément de la formation civique et citoyenne que l'Agence du service civique a souhaité rendre obligatoire est le PSC 1, c'est parce que nous manquions de dispositions législatives mobilisant notre jeunesse sur ce point. Je me félicite donc de l'initiative de notre rapporteur.
La seconde raison pour laquelle il faut voter ce texte, c'est qu'il opère enfin l'articulation entre service civique et éducation à la citoyenneté. Il n'est évidemment pas question de confier la formation des adolescents aux premiers secours à des gens qui n'auraient pas reçu l'habilitation pour le faire – et ce n'est pas ce que prévoit le texte. Mais la loi doit poser ce lien entre éducation et citoyenneté, créer cette obligation de donner des éléments d'éducation à la citoyenneté à nos jeunes dans le cadre scolaire. La disposition prise par l'Agence du service civique deviendra inutile lorsque tous les collégiens recevront cette formation. Bien entendu, celle-ci devra être entretenue : nous devrons nous assurer qu'il y ait des « piqûres de rappel », car les gestes qui sauvent doivent être régulièrement réappris. Le service civique doit s'impliquer pleinement, aux côtés de l'éducation nationale, dans cette mission de formation de nos jeunes. C'est en tout cas l'esprit de ce texte.
S'agissant de la remarque qui a été faite sur l'expression « volontaires du service civique », il faudrait trouver à l'article 2 une expression du type « les volontaires engagés dans un service civique », afin que l'expression générique de « volontaires » couvre à la fois les jeunes engagés dans un service civique – de 18 à 25 ans – et les volontaires du service civique – adultes de plus de 25 ans.