Au contraire, c'est toujours le moment de rendre l'argent des banques utile !
Je reprendrai certains propos de mon collègue Eckert. Pourquoi peut-on le faire ? Selon la presse spécialisée ou les propos du ministre, les banques françaises seraient peu exposées à la dette grecque. Est-ce vrai ? On nous le dit et personne ne l'a contesté jusqu'à présent. Le ministre affirme que nos banques sont très solides et qu'elles ont bien résisté, comme le montrent les tests. En outre, nous n'avons pas aujourd'hui tous les résultats des banques. Selon Les Echos, le deuxième performer du CAC 40 pour le premier semestre 2011 est la BNP Paribas, avec un bénéfice de 5 milliards d'euros sur un semestre. Les autres ont aussi amélioré leurs résultats par rapport à l'an dernier. Je ne vois pas pourquoi il faudrait pleurer sur les banques ! Pourquoi ne participeraient-elles pas, comme tout le monde, à l'abaissement du déficit budgétaire ? D'autant que, si nous avions institué une taxe bancaire spéciale destinée à refinancer l'État grec auprès des banques, nous nous en serions sans doute mieux sortis. D'une manière ou d'une autre, il faudra réduire unilatéralement les taux d'intérêts exorbitants pratiqués par les marchés financiers, parce qu'il faudra bien, à un moment ou à un autre, que les marchés paient ce qu'ils ont provoqué, autrement dit, la crise.