Je rebondis sur l'intervention de M. le rapporteur général. Puisqu'il a ouvert la boîte en parlant du bouclier fiscal, allons-y !
Le bouclier fiscal n'a pas été supprimé, monsieur le rapporteur général, le bouclier fiscal a été rendu inutile, ce qui n'est pas la même chose. Parler de jeu de chaises musicales, de vases communicants, de non-compensation de je ne sais quoi à un moment où les finances publiques sont dans l'état que vous connaissez et qui est de votre fait est assez indécent. Alors que vous nous dites que c'est la faillite, que les déficits se creusent, qu'il faut faire des économies et racler les fonds de tiroirs – ce que vous faites dans ce projet de loi de finances rectificative en discutant pendant des heures pour ajuster des mesurettes en vue de gratter un million par-ci, deux millions par-là – vous avez, il y a quelques semaines, réduit l'impôt de solidarité sur la fortune de 1 856 millions d'euros ! C'est une réalité.