Je défendrai cet amendement après toutes les horreurs que nous venons d'entendre, énoncées sur le ton de l'évidence. C'est invraisemblable ! Madame la ministre, monsieur le ministre, je vous invite à venir dans ma bonne ville de Montreuil. D'abord, vous pourrez visiter le parc d'attractions dont j'ai parlé cet après-midi. Mais je vous invite surtout à venir sur le marché. Et vous allez voir ce que vont vous dire les Montreuillois. Dimanche dernier, sur le marché de la Croix de Chavaux, une dame m'a interpellée : elle avait une retraite de 430 euros. Vous savez ce que cela veut dire ? Tout ce galimatias que vous nous servez à la tribune, ça sert à meubler. Mais où est le réel, là-dedans ? Vous n'y faites pas du tout écho.
J'en viens à mon amendement. Vous savez bien, madame la présidente, vous qui êtes une femme d'expérience, raffinée, que l'on apprécie les hommes et les femmes politiques non pas à ce qu'ils racontent, surtout quand ils sont à une tribune, mais à ce qu'ils font. Et donc, il faut les juger aux actes. Eh bien, nous vous donnons la possibilité de « déguster le pudding », comme disait Marx, et de nous convaincre ainsi que vous avez compris ce que nous vous disons, et surtout que vous « faites ce que vous dites », comme vous venez de l'affirmer.